Un peu d'histoire"s" ...
Les origines de « L’Ordre du Petit Singe » : Conte folklorique, légende incontestée ou blague initiale …
Le « Io Vivat » nous apprend que l’Ordre du Petit Singe fut fondé à la suite d’une « blague » d’étudiant. Le cheval Baudouin (*) ayant été peint en zèbre à l’occasion de festivités de Saint Nicolas par le président de la Gé Mons de l'époque André Bonnarens. Celui-ci fût obligé de nettoyer sans délai le cheval pour une visite royale, fonda l’ordre dans la foulée et nomma le commissaire de police comme premier membre … (Cfr Photos du Io Vivat dans la gallerie)
L’histoire est bien évidemment jolie mais beaucoup de faits troublants la rende quelque peu trouble:
- Selon l’annuaire de l’ADISICht , André Bonnarens fut diplômé « ingénieur technicien » de l’Institut Reine Astrid (IRAM … futur ISICHt) en juin 1952, et il est parti ensuite faire une passerelle « civil » à Leuven (**) . Selon toute vraisemblance, il n’était donc plus étudiant à Mons à la date de la visite royale.
- L'Io Vivat précise également qu'il était président de la Gé Mons. Or la seule Gé qu’a connu Mons à l’époque était la "Gé Consulaire" (Voir ci dessous les photos des anciennes médailles de l'Ordre du Doudou). La Gé consulaire était le cercle de « La consule » futur FUCaM. Les archives de nos amis du Cefuc sont assez complètes et visiblement, aucun "non consulaires" (Ce qui était le cas d'André) n'a été président. Cette photo représente la médaille (Plus distribuée- il ne donne plus que le diplôme) de "L'ordre du Doudou" ... Sur le pourtour du centre représentant Saint Georges on peut lire "Ordre du Doudou- Gé Consulaire"
- Quand au début du Baptêmes et aux pennes à l'ISICht, cela date de 1959. Il y a quelques photos de jeunes gens avec des calottes dans les 10 premières années de l'après-guerre mais c'était des élèves du secondaire membre de la "Garde Saint Luc" dont la calotte était le couvre chef. Sur cette photo, on remarque les deux premiers élèves avec une calotte. Le drapeau est celui de l'Harmonie Saint Luc reçu en 1952 lorsque la garde Saint Luc reçu le titre de "royale".
- La date de Mai 1953 correspond néanmoins à la joyeuses entrée du jeune roi Baudouin mais le commissaire de Police de l’époque n’est plus en vie pour confirmer sa nomination. Le "Io Vivat" explique que les étudiants on peint le cheval en zébre dans le désoeuvrement des activités de Saint Nicolas, or la visite royale n'a eu lieu qu'en mai 1953 ... L'urgence du nettoyage ne parait dés lors plus "évidente" !
Il est également troublant de voir que durant de nombreuses années sans aucune promotion, l’Ordre tomba dans une grande léthargie et il faudra attendre 1984 pour qu’André, devenu membre de l’A.S.M.O. transmette sa charge à notre ami Christian « Le Chef » Delfosse, membre de l’ASMO, de l’Ordre de Saint Georges et de la Confrérie de la Cervoise pour que l’Ordre revienne en terre Montoise …
A l’époque ou il venait régulièrement aux réunions de l’Ordre de Saint Georges, nous avons questionné André Bonnarens sur ces années passées … Outre toute sa gentillesse et sa sympathie, les explications de ce joyeux et folklorique personnage étaient émaillées de sa dégustation d’hareng saur ou fumé (qui donnait à la salle du « Tonnelier » une abominable odeur) et par la traque de son chien « Flupke » qui traversait de manière suicidaire de Boulevard tandis que nous buvions et chantions … mais rien pour satisfaire notre légitime curiosité !
Nous ignorons si le cheval fut peint plusieurs fois mais ce qui est sur c’est qu’il le fut en 1949 par le Camarade Léon Flamand de l’Ecole des Mines, (Beau Père de Jean-Claude Versieux (Dis « Verjus ») et grand-père de Christophe Versieux ) accompagné de deux autres camarades.
Grâce à Léon et à Verjus, une photo de ce fait d’armes est heureusement parvenue jusqu’à nous …
Ainsi il en est de l’histoire et du folklore, le conte rejoint la tradition et la légende la réalité … Il ne faut rien en oublier car l’histoire est aussi belle à raconter qu’à être vécue.
Henri 1er le cheminot, très paillard Grand Maître
(*) Cette statue équestre due à l'architecte Vincent et au sculpteur Jacquet, a été édifiée en 1868, en l'honneur du comte Baudouin VI (Baudouin IX, en Flandre). Elle ornait auparavant le rond-point de la place de Flandre dont le nom rappele l'union des comtés de Hainaut et de Flandre sous les mêmes princes du XIe au XIIIe siècle. Actuellement est se situe naturellement Avenue Baudouin de Constantinople.
(**) Cela arrivait assez souvent à l ‘époque, les frères de Saint Jean de la Salle envoyant à Leuven leurs meilleurs éléments pour ne pas les laisser dans l’antre « sans dieux » de notre bonne vieille faculté polytechnique.